L’intérêt pour son travail
Depuis plus de 200 ans, La Ronde de nuit se trouve au Rijksmuseum d’Amsterdam, où elle est accrochée au bout de la Galerie d’honneur, retable d’une cathédrale de la peinture néerlandaise. Un mercredi d’août 2019, il se présente un peu différemment de d’habitude. Il a été retiré de son cadre pour révéler quelques centimètres de toile sale et nue sur les bords, et seule la moitié du tableau est visible. Le reste est masqué par une paire d’élévateurs à ciseaux, au-dessus desquels se trouve une grande machine constituée d’une boîte grise avec un cadre métallique placé parallèlement au tableau. Il s’agit d’un scanner à macrofluorescence X (macro XRF), un outil d’imagerie utilisé pour détecter la présence de différents éléments chimiques dans un objet. La peinture et l’équipement sont tous enfermés dans une grande boîte en verre.
L’intérêt pour son travail
Informaticiens et historiens pour tenter d’obtenir une nouvelle perspective.
Le Rijksmuseum entreprend actuellement un projet de recherche et de conservation sans précédent sur La Ronde de nuit. Il utilise de nouveaux outils d’imagerie et des techniques d’analyse de données pour étudier le tableau jusqu’au niveau moléculaire. Baptisé “Opération Night Watch”, ce projet associe les compétences de chimistes, de conservateurs, d’informaticiens et d’historiens pour tenter de mieux comprendre comment Rembrandt a abordé son chef-d’œuvre, à quoi il aurait ressemblé lorsqu’il l’a peint pour la première fois et comment il a évolué depuis. Les méthodes développées au cours du processus considèrent l’œuvre d’un point de vue à la fois scientifique et artistique, et pourraient contribuer à transformer la façon dont nous étudions et restaurons l’art.
Informaticiens et historiens pour tenter d’obtenir une nouvelle perspective.
